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THE MIDNIGHT MEAT TRAIN

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The Midnight Meat Train

de  Ryuhei Kitamura (2008)

avec Bradley Cooper, Vinnie Jones, Brooke Shields, Leslie Bibb, Roger Bart, Tony Curran, Peter Jacobson, Dan Callahan, Barbara Eve Harris, Hawk Younkins.

Un photographe de presse est témoin d’un meurtre dans le métro de New York. Il décide de prendre en chasse le criminel, un serial killer connu sous le nom de « boucher du métro »…

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Midnight Mean Train est une adaptation d’une nouvelle de Clive Barker plutôt fidèle et pour cause, il est également producteur sur le film.
En l’associant au réalisateur japonnais survolté Ryuhei Kitamura (Versus, Azumi) le risque était grand tant les univers visuel de ces deux hommes sont différents et avec très peu de ponts les reliant.
Et pourtant, le résultat est terriblement impressionnant, leur cohabitation est une formidable réussite sur tous les points.
Si au final on ne pourra pas vraiment parler de fusion totale entre Barker et Kitamura, mais plutôt d’une juxtaposition parfaite de leur cinéma, chacun apportant ses points forts au service d’un film parfaitement maîtrisé  et captivant jusqu’au bout.

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Kitamura signe ici son métrage le plus maîtrisé, nous offrant des plans complètement fous et incroyablement sanglant comme il sait si bien le faire mais sans jamais tomber ou presque dans ses travers habituels (exagération, plan confus, mouvement de caméras inutiles,etc…) car bénéficiant d’un  très bon scénario qu’il semble lui convenir parfaitement, mais totalement ancré dans le visuel habituel du réalisateur/auteur anglais.
On retrouve l’univers de Barker avec ces références et ses préférences (mondes parallèles, relation maître/apprenti,sado-masochisme,etc…) et son côté propre à constituer des ambiances malsaines et glauque où la souffrance semble érigée en maîtresse nocturne.
Sous la caméra du réalisateur japonnais, avec la vélocité qu’il imprime à son métrage, le résultat est tout simplement impressionnant.

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L’histoire de ce photographe cherchant à se rapprocher au plus près de la douleur et de pouvoir saisir dans son objectif la perdition d’une société américaine est décrite de façon assez formelle au départ avant de s’enfoncer progressivement dans un véritable cauchemar éveillé.
Entre sa vie de couple, ses ambitions professionnelles et le monde nocturne qu’il parcours la nuit muni de son appareil photographique, si elles semblent bien séparées au départ, finiront par avoir une interaction entre-elles, réussissant finalement par ne former qu’un tout quand le final arrivera.
Cette progression est vraiment bien mise en place et plutôt convaincante.

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Les acteurs de façon assez surprenante sont vraiment bons. Que ce soit les seconds rôles ou les personnages principaux, tous semblent avoir bénéficié d’un traitement de faveur et le casting fait sans véritables erreurs.
Mais bien évidemment, les deux protagonistes principaux remportent la mise tant ils sont présent et constituent le cœur du film. L’interaction entre eux aboutira sur une fin pour le moins surprenante.
Bradley Cooper, le photographe, s’enfoncera progressivement dans la folie et l’horreur absolue, sans en rajouter des tonnes , en trouvant le ton juste malgré ces découvertes morbides. D’un simple voyeur il deviendra acteur pour trouver son salut face au dément qu’il poursuit.
Mais indiscutablement c’est  Vinnie Jones qui remporte la palme. En incarnant un personnage monolithique, froid et dont l’impressionnante carrure  provoque la terreur à chacones de ses apparitions, il est le boucher sanguinaire.dans le sens le plus terrifiant du terme. Et pourtant dans quelques rares occasions, il laissera transparaître l’homme qui se terre ce visage de monstre. Une très belle prestation de sa part.

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L’autre point fort de ce film sont ces nombreuses cènes de meurtres. Très violentes, excessivement sanglantes voir gore, elle sont parfaitement amenée et sublimée par la réalisation de Ryuhei Kitamura. Si ici ou là, on notera un effet de style un peu appuyé, un effet spécial un peu trop voyant, dans l’ensemble ces mises à mort sont impressionnantes, douloureuses et souvent originale. Le réalisateur fait preuve d’un réel talent et réussi à ne pas aller trop loin pour conserver l’impact de ces instants de violence bestiale.
De plus l’ambiance est glauque à souhait contrastant avec les décors des wagons du métro d’un gris métallique impeccable que chaque impact mortel de marteau viendra taché du sang de ses victimes. Comme le rythme et l’intensité ne faiblissent jamais dans ces moments là, le résultat est réellement marquant.

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Au final ce Midnight Meat Train est une vraie réussite, où le fond dépeint par Barker et la forme mise en image par Ryuhei Kitamura se complètent magnifiquement pour offrir probablement l’un des films d’horreur des plus convaincants de cette dernière décennie. De plus son final lui apporte une touche surprenante et assez intéressante.
Un film qui prouvera une nouvelle fois que les écrits du romancier anglais, quand ils sont confiés à un réalisateur de talent, sont faits pour être mis sur pellicule.

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